Organized by Noam Maggor (Queen Mary University of London & IEA Paris), Sofia Valeonti (American University of Paris), Nicolas Barreyre (EHESS), Ariel Ron (Southern Methodist University). With support from: the Institute for Advanced Studies in Paris, École des Hautes Études en Sciences Sociales (and the research center Mondes Américains), Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, the American University of Paris (and the Center for Critical Democracy Studies), Mellon Fund at Cambridge University, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne (and the research center Phare), Southern Methodist University.
--> Registration: svaleontiaup.edu
How can we best account for the historical trajectory of American capitalism over the “long” nineteenth century? With this conference we aim to deploy the idea of an “American developmental state” as a lens for investigating the formative years of US capitalism. Now is an opportune moment to reconsider the role of government in US economic history. Policymakers in Washington and elsewhere are launching bold new experiments with industrial policy. The tenets of the “Washington Consensus” are fast falling out of favor politically and ideologically. Scholars and journalists are observing the decline of “neoliberal globalization” and a “homecoming” of supply chains. Activists, workers, and citizens are clamoring for greater government involvement in securing a sustainable and fair future. Historians are well positioned to contribute to this conversation, which has been hampered by incomplete understanding of how American institutions first emerged and formed.
The discussion among historians of the United States is similarly ripe for this line of inquiry. Americanists have spent much of the last two decades debunking the myth of the “weak” American state. Long viewed as feeble or altogether absent prior to the mid-twentieth century, the new consensus is that the American state has always been ‘powerful, capacious, tenacious, interventionist, and redistributive’ (William Novak). At the same time, historians of American slavery and indigenous dispossession have shown that state-backed violence is essential to understanding the country’s economic trajectory. Whether these facets of US history all cohere in a single developmental project or whether they evidence multiple, competing developmental visions, is one question we propose to engage. More broadly, we wish to ask how state power was oriented toward shaping and governing economic life.
Crucially, the developmental-state framework positions the US in a comparative light, bringing renewed focus to a very fundamental set of issues: What made the US like or unlike other young settler societies around the globe, and, more generally, other industrializing nations? How could we best characterize the relationships between state and private actors in the US, on the federal level and on the level of the states? What have been the social alignments, coalitions, and confrontations that shaped and reshaped American institutions over time? How is it that the US—long associated with liberal markets—inspired figures such as Alexander Hamilton and Friedrich List to theorize key developmental approaches and policies? Given the privileged place of the US as a model for policy formation around the world, the implications of this research agenda could be profound, destabilizing longstanding assumptions across the social sciences – in economics, political science, and comparative political economy – about the sources and standards of economic “success.”
10:00-10:30: Introduction
10:30-12:00: Infrastructure
Chair: Ariel Ron
Sveinn M. Jóhannesson (University of Iceland)
Susan J. Pearson (Northwestern University)
Benjamin Kodres-O’Brien (Columbia University)
Commentator: Martin Giraudeau (Sciences Po)
12:00-1:00: Lunch
1:00-2:30: Banking and Money
Chair: Sofia Valeonti
Jonah Estess (American University)
Mikael Omstedt (Uppsala University)
Manuel Bautista-Gonzalez (Oxford University)
Commentator: Goulven Rubin (Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
2:30-3:00: break
3:00-4:30: Thinking the US Development State:
Chair: Nicolas Barreyre
Matteo Rossi (Turin)
Ariel Ron (SMU) & Sofia Valeonti (AUP)
Maria Bach (University of Lausanne)
Commentator: Elisa Grandi (Université Paris Cité)
4:30-5:30: break
5:30-7:00: Keynote roundtable: Beyond Neoliberalism: Rethinking the Role of the State in a New Global Age
Chair: Noam Maggor
Gary Gerstle (Cambridge University)
Thomas Piketty (EHESS)
Felicia Wong (Roosevelt Institute)
Free entrance with compulsory registration here.
9:45-11h15: Corporations:
Chair: Ariel Ron
Brian Murphy (Rutgers University)
Alexia Blin (Paris 3 University)
Sarah Haan (Washington and Lee University)
Commentator: Claire Lemercier (CNRS)
11:15-11:30: break
11:30-1:00: Development and Power Hierarchies
Chair: Sofia Valeonti
Dael A. Norwood (University of Delaware)
Keri Leigh Merritt
Brian Schoen (Ohio University)
Commentator: Nicolas Delalande (Sciences Po)
1:00-2:00: lunch
2:00-3:30: Land
Chair: Nicolas Barreyre
Robert Lee (Cambridge University)
Richard John (Columbia University)
Elsbeth Heaman (McGill University)
Commentator: Andrea Rosengarten (AUP)
3:30-3-45: break
3:45-5:30: Was there an American Developmental State?
Chair: Eli Cook (Haifa University)
Nils Gilman (Berggruen Institute)
Anton Jäger (KU Leuven)
Alexander Keyssar (Harvard Kennedy School of Government)
Gautham Rao (American University)
Dina Waked (Sciences Po)
Colloque organisé par Noam Maggor (IEA et Queen Mary University of London), Sofia Valeonti (American University of Paris), Nicolas Barreyre (EHESS), et Ariel Ron (Southern Methodist University). Avec le soutien de : l'Institut d'Études Avancées de Paris ; l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (et le laboratoire Mondes Américains) ; American University of Paris (et le Center for Critical Democracy Studies); Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle ; Mellon Fund à Cambridge University ; Southern Methodist University ; Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (laboratoire Phare).
--> Inscriptions auprès de Noam Maggor : n.maggorqmul.ac.uk
Comment rendre compte au mieux de la trajectoire historique du capitalisme américain au cours du « long » XIXe siècle ? Cette conférence propose d’étudier la période fondatrice du capitalisme américain à la lumière du concept d’État développementaliste.
Réévaluer le rôle de l’État dans l’histoire économique des États-Unis est devenu nécessaire, alors que, à Washington et ailleurs, sont mises en place des politiques industrielles parfois très volontaristes, et que les principes du « consensus de Washington » ne font plus l’évidence. Chercheurs comme journalistes observent le déclin de la « mondialisation néolibérale » et un « retour » des chaînes de production. La demande sociale pour une plus grande intervention de l’État pour garantir un futur soutenable et plus juste se fait plus pressante. Les historiens sont bien placés pour éclairer de tels débats, qui souffrent d’une compréhension faussée de l’histoire des institutions américaines et leur rôle économique.
En effet, les américanistes ont passé une grande partie des deux dernières décennies à réfuter le mythe d’un État américain « faible ». Longtemps considéré comme impotent voire absent avant le milieu du XXe siècle, le nouveau consensus est que l’État américain a toujours été « puissant, expansif, tenace, interventionniste et redistributeur » (William Novak). Parallèlement, les historiens de l’esclavage américain et de la dépossession des populations amérindiennes ont montré que la violence d’État est essentielle pour comprendre la trajectoire économique du pays.
Nous nous proposons d’examiner si ces différentes facettes de l’histoire des États-Unis s’inscrivent dans un projet de développement unique ou si elles témoignent de visions multiples et concurrentes du développement. Plus généralement, nous souhaitons nous interroger sur la manière dont le pouvoir de l’État a été orienté pour façonner et gouverner la vie économique.
Réfléchir en termes d’État développementaliste permet de placer les États-Unis dans une perspective comparative, et ainsi mettre l’accent sur un ensemble de questions fondamentales : Qu’est-ce qui fait que les États-Unis ressemblent ou pas à d’autres jeunes sociétés de colonisation dans le monde et, plus généralement, à d’autres nations en voie d’industrialisation ? Comment caractériser au mieux les relations entre l’État et les acteurs privés aux États-Unis, au niveau fédéral et à celui des États ? Quels ont été les alignements sociaux, les coalitions et les confrontations qui ont façonné et remodelé les institutions américaines au fil du temps ? Comment se fait-il que les États-Unis - longtemps associés aux marchés libéraux - aient inspiré des personnalités telles qu’Alexander Hamilton et Friedrich List pour théoriser des approches et des politiques clés en matière de développement ? Étant donné la place privilégiée qu’occupent les États-Unis en tant que modèle pour l’élaboration des politiques publiques dans le monde entier, les implications de ce programme de recherche pourraient être profondes et remettre en cause des schèmes d'explication de longue date - en économie, en science politique et en économie politique comparée - sur les sources et les critères de la « réussite » économique.
10h-10h30 : Introduction
10h30-12h : Infrastructure
Présidence : Ariel Ron
Sveinn M. Jóhannesson (Université d'Islande)
Susan J. Pearson (Northwestern University)
Benjamin Kodres-O'Brien (Columbia University)
Commentaire : Martin Giraudeau (Sciences Po)
12h-13h : Pause déjeuner
13h-14h30 : Banque et monnaie
Présidence : Sofia Valeonti
Jonah Estess (American University)
Mikael Omstedt (Uppsala University)
Manuel Bautista-Gonzalez (Oxford University)
Commentaire : Goulven Rubin (Université Paris 1)
14h30-15h : Pause
15h-16h30 : Penser l'État développementaliste américain
Présidence : Nicolas Barreyre
Matteo Rossi (Université de Turin)
Ariel Ron (SMU) & Sofia Valeonti (AUP)
Maria Bach (Université de Lausanne)
Commentaire : Elisa Grandi (Université Paris Cité)
16h30-17h30 : Pause
17h30-19h : Table ronde "Au-delà du néolibéralisme : Repenser le rôle de l'État dans une nouvelle ère mondiale"
Présidence : Noam Maggor
Gary Gerstle (Cambridge University)
Thomas Piketty (EHESS)
Felicia Wong (Institut Roosevelt)
9h45-11h15 : Les entreprises
Présidence : Ariel Ron
Brian Murphy (Rutgers University)
Alexia Blin (Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle)
Sarah Haan (Washington and Lee University)
Commentaire : Claire Lemercier (CNRS)
11h15-11h30 : Pause
11h30-13h00 : Développement et hiérarchies de pouvoir
Présidence : Sofia Valeonti (AUP)
Dael A. Norwood (University of Delaware)
Keri Leigh Merritt
Brian D. Schoen (Ohio University)
Commentaire : Nicolas Delalande (Sciences Po)
13h-14h : Déjeuner
14h-15h30 : Terres
Présidence : Nicolas Barreyre (EHESS)
Robert Lee (Cambridge University)
Richard John (Columbia University)
Elsbeth Heaman (McGill University)
Commentaire : Andrea Rosengarten (AUP)
15h30-15h45 : Pause
15h45-17h30 : Y a-t-il eu un État développementaliste américain ?
Présidence : Eli Cook (Haifa University)
Nils Gilman (Institut Berggruen)
Anton Jäger (KU Leuven)
Alexander Keyssar (Harvard Kennedy School of Government)
Gautham Rao (American University)
Dina Waked (Science Po)